#4005

Trois quart d’heure penché sur un carnet neuf et la tête « bascule » un peu, surtout un soupçon de nausée monte et je dois arrêter, alors que « Les chats de Battersea » sont à peine engagés – et encore, à la main j’écris très vite, bien plus que sur un clavier. Mais que cet été est frustrant, bon sang de bois. En tout cas, si j’ai peu de mémoire pour les intrigues des romans que je peux lire, j’ai en revanche de la suite dans les idées pour ce qui concerne mes Bodichiev : je viens de voir sur mon blog que les prémisses de cette nouvelle-ci datent d’un jour à Londres de décembre 2011. Et retournant au Sayers en cours, je me dis qu’un petit défaut de mon cycle est de n’avoir que trop peu traité des bords de mer, peut-être. Certes Bodichiev est un pur londonien, mais sur l’archipel britannique la mer n’est jamais très loin. Mouettes et embruns. Je crois n’avoir évoqué le littoral que trois fois, dont deux pour l’étranger (Dubrovnik dans le recueil en cours d’impression et Biarritz qui clôturera le dernier). Je viens par conséquent de rédiger sur l’iPhone un petit paragraphe, première accroche pour le futur « gros roman » envisagé pour lorsque j’aurai enfin bouclé les trois volumes actuellement en fin de travaux.

#4004

Plus ou moins en prévision de mon été d’écriture (bouhou) et en rupture de mes habitudes, depuis bien six mois je ne lisais plus que des auteurs de langue française. Ainsi ai-je relu une bonne part des Simenon, lu un bon paquet de Modiano et de Rouaud, picoré dans du Jaccottet, relu du Flaubert et du Maupassant, plongé dans du Ponson du Terrail et du Jean Ray, retrouvé du Morand, du Gracq, du Giono ou du Perret, revenu à du Vargas, du Rolin et du Sagan, exploré du vieux polar, de Mario Ropp à Jean-Pierre Ferrière en passant par Gaston Boca, Pierre Boileau, Antoinette Soulas, Louis Thomas, André Picot, Louis Rognoni ou Jacques Decrest… Et puis la langue anglaise m’appelait, me manquait, tout de même : après un paquet de Kim Stanley Robinson (nouvelles et novellae), deux Agatha Christie et quelques délicieux Margery Allingham, je relis tout Dorothy Sayers dans l’ordre. Eh oui, mes lectures sont souvent des relectures : ma mémoire est faible et j’apprécie de rafraîchir / redécouvrir régulièrement, le plaisir du recul et d’une nouvelle appréciation. Ce matin, la pie craquète et les mouches tournicotent, la météo annonce une journée torride – je ne sais si je vais avoir le courage ni la tête assez solide ce week-end pour enfin coucher dans un carnet l’histoire de « chats zombies » que j’ai imaginé pour m’occuper ces derniers temps, mais pour lire, toujours.