#5132

Je me tiens à mon programme de (re) lecture de tout Edmund Crispin. Il a écrit presque tous ses romans lorsqu’il avait entre 20 et 30 ans et cela se sent dans son énergie, son humour, ses quelques outrances (des mots rares glissés avec gourmandise), une sorte d’enthousiasme juvénile absolument rafraichissant. D’ordinaire, j’ai souvent du mal à me tenir à un programme de lecture (encore qu’il y a quelques mois je m’étais également refait un marathon Sayers), cette fois cela se déroule sans anicroche, sans lassitude, tellement les romans de Crispin pétillent. Une chose curieuse, Crispin ne situe tout cela qu’à des moments où il fait beau et très chaud — l’Angleterre de l’immédiat après-guerre connut-elle des canicules ou bien l’auteur n’aimait-il pas les ambiances pluvieuses et les courants d’air ordinaires de son pays ?

#5130

Marathon : je lis ou relis tout Edmund Crispin. Il n’y en a que neuf, après tout. Et inévitablement, toutes ces histoires à Oxford me donnent terriblement envie de retourner dans cette ville étonnante, où j’ai séjourné deux fois. Enfin, ça restera une simple envie et je vais continuer à suivre l’irrépressible Gervase Fen. Du moins, le jour : la nuit (insomnies) je suis le non moins irrépressible Benvenuto, sur des sentiers auxquels je ne m’attendais guère (deuxième volet du Chevalier aux épines de Jaworski, à paraître en juin l’année prochaine). Et pour un beau contraste, je viens de finir de relire un vertigineux essai de Serge Lehman (sortie septembre 23).

#5128

Noté hier soir en clopinant d’une rive à l’autre :

Le jour déclinant tire un voile gris sur la ville, percé par les multiples éclats électriques : étincelles de fenêtres, de lampadaires, de phares ou de feux. Cours Victor Hugo les arbres branlent et clament : étourneaux, étourneaux ! Indistincts dans le crépuscule, de petits corps volants fusent de branches en branches.