#5186

Une amie me disait à l’instant qu’elle a l’impression de manifester tous les jours ; ce n’est pas qu’une impression. Contre la réforme des retraites hier, pour le Ségur pour tous aujourd’hui (le médico-social est exclu du plan, plongeant les familles dans l’angoisse) ; et qui écoute ? Pendant ce temps, on apprend que des banques se font perquisitionner pour fraude fiscale massive (dont Natixis avec lesquels les Moutons électriques viennent d’avoir maille à partir) ; à côté de la librairie, chaque soir des poubelles flambent devant la fac… Grande lassitude…

#5185

C’est une triste réalité que je trouve désormais plus souvent quelques petites choses d’intérêt dans les « boîtes à livres » qu’en brocante ou en vide-grenier. Cette terrible attrition se vérifia encore hier matin, où je n’ai pas chiné grand-chose à la braderie judaïque à part une poignée de vieux Nancy Drew (Alice) en version originale et un joli vase fifties. Enfin, heureusement m’y suis-je rendu hier, car aujourd’hui rafales et trombes d’eau obèrent assurément toute initiative au dehors. Ce que c’est que de nous.

#5184

Débuté il y a bien longtemps dans les augustes pages de l’anthologie-événement Escales sur l’horizon, les enquêtes uchroniques de monsieur Bodichiev se sont déployées dans déjà 6 volumes (en attendant le septième en mai), et depuis le début du mois, dans un florilège chez Folio-SF, un recueil de 12 des meilleures nouvelles du cycle. Vous n’avez donc plus vraiment d’excuse, maintenant, de ne pas lire ce que j’écris sous le pseudonyme d’Olav Koulikov…

https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-SF/Enquetes-d-un-detective-a-vapeur

#5183

Je pensais avoir bien terminé mon « gros roman », d’ailleurs déjà en lecture chez un éditeur, et puis hier je me suis rendu en ville — et ai rédigé cette nuit un paragraphe à ajouter à la fin du roman, inspiré par les ravages actuels du macronisme.

« Après le passage des pompiers, projetant de la mousse sur les incendies, une étrange odeur de lessive flottait sur les rues, survolées par le vrombissement des véhicules volants. Spectacles de fin du monde : les gravats encore fumants, la suie des incendies qui maculait les façades, les cris de ceux ayant perdu des proches, les hurlements de douleur des blessés, le sang dans les flaques d’eau, les bandelettes souillant les caniveaux, et sur tout cela ce mélange écœurant, indécent, de cramé et de savon. »