#5092

Un peu de soleil après la pluie. Réveillé cette nuit avec l’impression qu’une grande lance de solitude me perçait le flanc, puis soulevé par une vague de chagrin. Pour me calmer j’ai lu longtemps, relu plutôt, un petit ouvrage de « nature writing » anglais sur un séjour solitaire de 5 ans dans une bâtisse perdue sur une colline galloise (Deep Country de Neil Ansell). Une averse battait sur le vasistas. Le jour je termine la lecture du troisième et dernier volet de la somptueuse et étonnante trilogie de Jaworski, avant d’autres manuscrits. Ce ciel bleu réconforte.

#5091

Du vivant de mon parrain, je ne me permettais pas de poster de photos de sa maison. Maintenant, allons, voici quelques clichés de ce paradis perdu. Un havre où je suis allé 5 années durant, plus particulièrement un week-end sur deux durant ces trois dernières années, l’été et l’automne. Ce fut une belle résidence d’écriture et de flânerie — un privilège.

#5089

Un petit mot triste. Depuis trois ans j’allais régulièrement passer des week-ends dans un joli domaine près de Bordeaux, que par discrétion je surnommais Champignac. Je lui fais aujourd’hui mes adieux, mon parrain son propriétaire venant de mourir ce midi, à 88 ans. Je l’avais mis un peu en scène, et le domaine plus encore, dans une nouvelle intitulée « Les Deux morts de Mademoiselle Rose », in Archives d’un détective à vapeur. De bons souvenirs, l’écriture d’un gros roman et de plusieurs nouvelles, ainsi que le début d’un autre roman, demeureront à inscrire au titre de ces séjours. Merci mon parrain.