Bordeaux tropicale, sous de fines pluies et la chaleur, odeurs d’humus dans la touffeur matinale, sous les chênes. Mangé quelques arbouses, goût d’enfance.
Archives de l’auteur : A.-F. Ruaud
#5061
Les tambours de la ville battent lentement, pulsation ferroviaire et rumeur automobile. La nuit tombe déjà tôt, dans des embrasements d’or et de rose que n’oserait pas un décorateur d’intérieur de bon goût. Un flot d’ombres bat sous les feuillages du patio et filent en silence quelques pipistrelles dans la nuit neuve. Une froide lueur électrique maquille la résidence d’à côté d’une pâte à la Magritte. Une bruine de passage éveille mollement des reflets sur les carreaux. Soir engourdi.
#5060
« La fenêtre est ouverte sur des chuchotements, des émotions, des rumeurs. C’est un vaste soir de feuilles et de regrets. » (Beucler et Fargue, Composite)
#5059
En fin d’après-midi, je suis sorti dans la rue simplement pour le plaisir de lever les yeux au ciel – littéralement. Un panorama vaste et tumultueux, lumineux à en heurter le regard et parcouru d’ombres bleues. Après le temps tropical d’aujourd’hui – averses et chaleur – peut-être allons-nous revenir à des « normales saisonnières », moins fatigantes ?
#5058
Nuit trop chaude, pluie du matin et maintenant la lente montée de la température dans mon patio heureusement verdoyant. Je lis une bio de Henry James et dans le ciel s’inscrivent de grands frottis blancs, comme les empreintes digitales d’un titan de l’autre côté de la voûte ou affleurant d’une réalité parallèle.