#2467

L’une des choses que j’apprécie, dans ma nouvelle ville à moi que j’ai, c’est sa tranquillité. Provinciale, endormie? Tant mieux: je me suis rendu compte, depuis que je ne suis plus plongé dedans, que je ne supportais plus guère l’embouteillage permanent, le bruit, la pollution, la foule, en lesquels Lyon s’est transformée peu à peu. Tandis qu’ici, je savoure le silence. Dans les rues, descendant à la Poste tout à l’heure, je n’ai entendu que le léger roulement des roues de mon chariot et les pépiements d’oiseaux. Et puis je me surprend à observer le sol : une autre chose que j’aime, cette flore irrépressible qui pousse et grimpe partout, dans le moindre interstice des pavés du trottoir, en bas des murs, au pied des marches. Parfois visiblement entretenue de main d’homme, la plupart du temps sauvage, spontanée. Négligé? Je préfère cela à des rues vides, sèches, ici la végétation ajoute un peu de poésie au silence de la rue.

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#2466

Marathon d’écriture terminé, ouf. Et merci Sophie pour ton aide précieuse. Avec juste un petit retard de trois ou quatre années, le troisième Dico féerique est enfin sur les rails. Ne rien oublier du monceau de notes prises durant tout ce temps ne fut pas une mince affaire — j’en ai encore retrouvées ce matin, datant du séminaire d’ethnobotanique auquel j’avais assisté fin 2011. Bon, cette fois je crois que j’ai tout (fingers crossed). Satisfaction amusée d’être parvenu à citer dans le même ouvrage Jean Giono, Gaston Bachelard, Julien Gracq… et Henri Vernes.

#2464

Notes éparses.

Curieux rêve ce matin, ma chatte Jabule n’avait pas sa fourrure tigrée mais l’espèce de pelage en plume d’un kiwi, vert-maronnasse.

Lassitude, trop de fatigue accumulée depuis novembre dernier et ça ne cesse jamais, quant aux mauvaises nouvelles et autres tristesses elles ne cessent pas non plus d’arriver ces dernières semaines. Je me doutais bien que cette année ne serait pas aisée à gérer en termes de charge de boulot, cela se confirme. Plus que la fatigue elle-même, ce qui m’énerve ce sont mes oublis et erreurs.

Ce matin je suis descendu à la Poste et du coup, plutôt que retourner tout de suite bosser, en dépit de la bruine j’ai été un peu me promener — à pied et en bus. Acheté chez Mollat le petit bouquin sur Maurice Rosy, lu d’une traite en rentrant. Joli portrait d’une vie d’artiste.

J’ai compté : de la gare à la place de la Victoire, il y a 18 salons de coiffure, sur le cours de la Marne. Dans le bus, deux bonnes femmes parlaient haut et fort, une autre leur demanda de baisser le ton, j’entendis tout de même la grosse exprimer, une fois passée la Victoire, son soulagement de « regagner la civilisation ». Eh bien, alors il faut croire que les « non civilisés » prennent un soin très particulier de leur chevelure, tandis que du côté des civilisés (cours Aristide Briant) je ne vis qu’un seul salon de coiffure, et encore je crois qu’il était fermé.

#2463

« Une bonne histoire de science-fiction doit pouvoir prédire l’embouteillage et non l’automobile. » (Frederik Pohl) C’est exactement ce qui ne va pas dans les manuscrits d’ « anticipation » que je reçois en général, une naïveté, un aspect primaire qui les rend sans intérêt, sans force narrative ni spéculative.