#2280

Pfouh, je n’ai guère envie de bosser, en ce moment, je tourne un peu au ralenti… Je me sens maussade, comme le ciel ce matin. Entre la lourdeur de l’air et puis, quoi, c’est l’été, quand est-ce que je vais prendre des vacances ? Réponse : rien de prévu à l’horizon. Pfouh. Comme d’hab des envies de Londres — beaucoup — et de San Francisco — un tantinet — me tiraillent un peu. Bon, je retourne bouquiner…

San Francisco 1952

#2273

93 ans c’est un bel âge, bien sûr. Malgré tout je ne peux pas m’empêcher de ressentir un véritable chagrin à l’annonce de la disparition de Patrick Macnee. Voilà un monsieur qui fait profondément partie de mon imaginaire ; je crois que si je suis tant anglophile, c’est en grande partie de sa faute. Je me sens un peu orphelin, soudain. Il y a comme ça quelques décès que je redoute, un autre est celui du poète Jacques Réda, également très âgé.

#2253

Avant-hier soir j’ai lu un roman d’horreur. J’en ai été tellement choqué qu’il m’a fallu tout ce délai pour parvenir à vous en parler. J’en frémis encore. Rien que le titre, déjà : Le devoir joyeux ! C’est une réédition des années 1960 d’un des romans de la série « Brigitte » par la terrifiante Berthe Bernage, qui dans les années 1930 en aligna comme ça plus d’une vingtaine apparemment. J’avais vu il y a quelques années une collection chez un bouquiniste lyonnais, avais feuilleté cela médusé, des sortes de « Bibliothèque rose » pour adultes, mais du style à faire passer Enid Blyton pour une gauchiste. C’est simple, rien qu’à lire les premières pages, c’est tellement sucré que j’ai eu l’impression de sentir les caries se former. Pétri de « bons sentiments », du genre de ceux qui animent les gentils petits couples homophobes de la Manif pour tous. Catho tradi, femme au foyer, doux enfants, famille, patrie… ahurissant, du concentré de Pétain et du Fig-Mag, de la littérature pour enfants de (Jean-) Marie et autres « Printemps français ». Traumatisant.

Post-scriptum : non je ne l’ai pas payé, trouvé dans une « boîte à lire ». Mais apparemment des gens continuent à rééditer ça.

Bernage001

#2551

Eh bien, j’ai encore lu un bien mauvais roman. C’est de ma faute : le principe du polar régionaliste me séduit assez et j’étais donc curieux d’en lire un se passant à Chinon (la petite ville tourangelle d’où vient ma famille). Las, si le style était fort correct, les constructions adroites et les phrases plutôt soutenues, et que l’intrigue se tient bien, la psychologie est élémentaire, l’atmosphère absente et la construction fait téléfilm. Quant aux descriptions, zéro, seule ma connaissance des lieux me permettait de « voir ». Bref, niveau manuscrit que je refuserai — un (bon) polar a besoin de corps, de caractère, d’atmosphère…

#2545

Je n’évoque pas trop ici les morts, mais bien entendu cela pèse sur le moral comme sur l’atmosphère, Leonard Nimoy, sir Pratchett, Daevid Allen, ce sont de grands pans de mon univers mental qui se figent dans l’histoire, le chagrin privé rejoint la douleur publique. Ou pour le dire comme par ici : ça daille, quoi.