Mon auteur préféré vient de mourir. J’ai appris cela tout à l’heure alors que je me trouvais en bus, et c’est bête, mais j’ai eu envie de chialer. Pourtant on le savait, il était malade depuis très longtemps et avait fermé son blog en janvier. Ça reste un choc et une immense tristesse, j’adorais ce mec, sans jamais l’avoir rencontré — Christopher Fowler. Auteur d’horreur, au départ, puis, étant un fou d’érudition sur Londres, il s’était envolé avec sa série de roman policier étrange, « Bryant & May ». Je n’ai pas encore lu les deux derniers, je me les gardais — pas lu encore le polar qu’il a eu le temps d’écrire grâce à sa longue rémission, ni sa deuxième autobio alors que j’ai déjà lu deux fois la première, si drôle et si touchante. Je m’attendais à la mauvaise nouvelle et elle me frappe quand même de plein fouet.
Archives de catégorie : Lectures
#5141
Combien d’ouvrages dans cette bibliothèque ? Environ 5000 et par conséquent au moins l’équivalent d’une vingtaine d’années de lecture, il semble donc improbable que je lise ou relise tout cela — ce qui compte en vérité étant le potentiel, la richesse de possibilité de lecture qui repose ainsi, en rangs serrés et fertiles.
#5132
Je me tiens à mon programme de (re) lecture de tout Edmund Crispin. Il a écrit presque tous ses romans lorsqu’il avait entre 20 et 30 ans et cela se sent dans son énergie, son humour, ses quelques outrances (des mots rares glissés avec gourmandise), une sorte d’enthousiasme juvénile absolument rafraichissant. D’ordinaire, j’ai souvent du mal à me tenir à un programme de lecture (encore qu’il y a quelques mois je m’étais également refait un marathon Sayers), cette fois cela se déroule sans anicroche, sans lassitude, tellement les romans de Crispin pétillent. Une chose curieuse, Crispin ne situe tout cela qu’à des moments où il fait beau et très chaud — l’Angleterre de l’immédiat après-guerre connut-elle des canicules ou bien l’auteur n’aimait-il pas les ambiances pluvieuses et les courants d’air ordinaires de son pays ?
#5130
Marathon : je lis ou relis tout Edmund Crispin. Il n’y en a que neuf, après tout. Et inévitablement, toutes ces histoires à Oxford me donnent terriblement envie de retourner dans cette ville étonnante, où j’ai séjourné deux fois. Enfin, ça restera une simple envie et je vais continuer à suivre l’irrépressible Gervase Fen. Du moins, le jour : la nuit (insomnies) je suis le non moins irrépressible Benvenuto, sur des sentiers auxquels je ne m’attendais guère (deuxième volet du Chevalier aux épines de Jaworski, à paraître en juin l’année prochaine). Et pour un beau contraste, je viens de finir de relire un vertigineux essai de Serge Lehman (sortie septembre 23).
#5124
Point d’Halloween pour moi, juste avancé ce jour dans ma lecture du deuxième Jaworski de l’an prochain – une suite de superbes et fluides passages sur le fleuve, les villes, la campagne, les bateaux… entre deux horreurs drôles de Benvenuto ; et dans le bocal ombreux de ma chambre, encore un peu d’Antoine Blondin, son sens des formules et sa triste douceur, tandis que l’averse grésille sa sérénade glissante sur le vasistas.