#292

Au fou! y’a un gars qui a mis la tronche de quelqu’un d’autre en illus d’une chronique sur moi… OK d’accord, c’est très gentil de chroniquer mon bouquin, et d’en dire du bien. Mais la photo en revanche… 😀

Sinon, j’suis content: la version étendue & complètement refaite de mon site web perso est bientôt prête, et elle me plaît beaucoup. Je vais y mettre en ligne tous mes journaux de voyages & autres, y’en a une vingtaine (alors que je n’ai posté ici que les tous derniers).

#291

J’adore les plantes. Je rêverais d’installer mon bureau dans une serre — pas une serre chaude, hein? je n’aime pas la chaleur. Non: dans ce que l’on nomme une « serre froide », une serre de plantes tempérées, quoi. Just imagine! Taper sur l’ordi au milieu d’arbustes, le feuillage doucement odorant d’une tomate à ma droite & les tortillons rugueux d’un potiron à ma gauche — *soupir*…

Bon, ce n’est pas le cas. Alors j’entasse des tas de plantes aux abords de l’ordi, juste sous la fenêtre. Jean-Philippe Peyraud m’a dit un jour que j’avais une fenêtre à la Sempé — rapport aux grandes plantes qui l’encadraient & au chat collé devant. Well, c’est maintenant plutôt devenue une fenêtre à la Indiana Jones. J’exagère, oui, mais suis assez content de ce fouillis végétal. Regret: plus de place! Il faut que je laisse un petit passage dans la jungle pour que les chattes accèdent à la fenêtre sans tout renverser (j’aime bien, parfois, sentir soudainement la senteur poivrée de la menthe qui s’élève dans la chambre: trahissant un félin qui s’est glissé sur la tablette); et j’ai également commencé à envahir la surface du bureau, tout au bord. Et juchés quelques cactus sur l’étagère au-dessus, à la place des dicos. Trop peu de fenêtres, dans cet appart, et trop étroites: pas assez d’opportunités pour la verdure, à mon goût.

Tiens, un vieux fantasme — même style que celui de la serre/bureau: les maisons/serres de Buckminster Fuller. Une grande structure géodésique comme les aimait Fuller, transparente, abritant la maison — pièces découpées par des parois au sein de la grande bulle. Avec possibilité d’y inclure un petit arbre, par exemple et/ou un bout de pelouse, un buisson… Ni tout à fait dedans ni tout à fait dehors: une belle idée. Fort peu pratiquée, of course.

#290

Dans la série « encore & toujours des polars », j’ai lu Samedi, l’évêque a raté le bus, un petit roman policier bretonnant paru en 1999 chez Terre de Brume, signé par Bernard Pouchèle.

Très amusant, du polar terroir servi par une gouaille irrépressible — au point que ç’en est par moments fatiguant, tant ça tchatche & ça tisse des métaphores culotées. Gros reproche: bonjour les fautes d’orthographe! L’éditeur aurait pu lire le bouquin, parce que là ça fait un peu désordre… En fait, je n’avais jamais vu autant de fautes dans un livre.

#289

Fini de lire Traverses, « L’anthologie de Fantasy urbaine » (chez l’Oxymore).

Un sous-titre pas si outrecuidant que ça: c’est belle & bien l’unique antho de fantasy urbaine jamais parue en France pour le moment. Il était temps. Léa Silhol a encore fait ici un bouquin splendide — aussi bien physiquement que littérairement. Je dois en faire une chronique pour Bifrost, où je suppose que j’entrerai dans plus de détails. Mais je peux déjà vous louer le bonheur de lire les nouvelles de Nina Kiriki Hoffmann (que j’espérais autrefois avoir l’occasion de publier dans un Fées & gestes, lorsqu’il était encore question que je réalise d’autres volumes de cette antho — rien que le titre de cette nouvelle, déjà: « Noyer la nuit avec l’espoir du jour »!), de Neil Gaiman, de Charles de Lint, de Fabrice Colin (somptueusement triste & fascinante), de Tanith Lee (dont je n’aime guère la prose d’ordinaire, pourtant), de Emma Bull… Les nouvelles françaises se défendent bien, je trouve — quoiqu’elles donnent toutes dans une approche plus « poésie en prose » que purement nouvellistique, il me semble. Le seul presque échec, à mon sens, étant ici celle de Luvan — très belle plume mais pas grand-chose à conter.

Je me demande ce que les lecteurs penseront de ce recueil — sans doute seront-ils un peu surpris. La « manière de faire » de la fantasy urbaine n’est certe pas encore entrée dans la culture française.

Superbe façon de le faire qu’avec un si beau livre. J’admire le talent mis dans une telle réalisation: pas de doute sur la question, l’Oxymore fait bien certains des plus beaux ouvrages à paraître en France de nos jours. Et oui, c’est ma bientôt-éditrice: pourquoi croyez-vous que j’ai eu envie d’en être? Comme j’ai hâte de découvrir les épreuves de mon Dictionnaire féerique, d’ailleurs!

#288

Tiens, encore un weblog par un artiste qui m’intéresse: Jonathan Carroll. Assez étrange, comme il se doit avec un tel auteur… Plutôt de petites observations que du « journal » comme on en a l’habitude.

Why are so many stupid, useless things considered « collector’s items » today? *Somebody* must be buying them. Just fifteen minutes surfing the eBay auction site is enough to give you both the giggles and the chills: a barbed wire collection with a bid of a thousand dollars on it. An « artist » who makes custom « Bondage Barbie » dolls, a man selling his « entire » plastic raincoat collection that numbers in the hundreds…

Rousseau said most peoples’ lives are so dull and bourgeois that we create crisis to make our empty days more meaningful. Do we collect pre-1970 shower curtains, Elvis action figures, or Czech can openers to pump some kind of meaning into our Nowhere Man lives? Does owning a complete collection of Coca Cola bottles make you valid?