#2272

« When I was young I fantasised about the future. […] Now that I’m living in it, I find it all a bit tatty. I was expecting us to be on other planets by now. I wanted genetic transformations and orbiting cities instead of Internet porn and small improvements in personal stereos » déclare Arthur Bryant dans l’un des romans de la série Bryant & May par Christopher Fowler, que je relis avec délectation. Et je partage son sentiment, c’est sûr. Notamment, je ne pensais pas qu’il ferait si chaud, dans le futur. Ni que Cabu serait encore dans le Canard enchaîné (il a été drôle, un jour, ce dessinateur?).

Enfin, en tout cas je m’éclate vraiment à relire Chris Fowler, et j’attends le prochain avec impatience (début août, chic). Et ne me lasse pas d’être épaté de si bien connaître les lieux de ces enquêtes, tout comme ceux hantés par les personnages de Ben Aaronovitch et Mike Carey: marrant comme Bloomsbury et tout le nord-est est devenu territoire du fantastique urbain de Londres…

En parallèle, je lis The Night Watch de Sarah Waters, superbe et captivant roman sur et autour du Blitz (en VF il s’intitule Ronde de nuit). Certains écrivains ont le pouvoir de faire vivre, juste en quelques lignes, de véritables individus, de créer des existences entières.