#2400

Est-ce purement psychologique, une sorte de convention sociale qui veut que l’on parte en vacances durant l’été ? En tout cas, je me sens un peu « cuits », plein de lassitude… et ceci, sans aucunes vacances en perspective. Le week-end prochain, à la Bradertie, sera bien entendu très chouette, mais vraiment pas de tout repos ! Quant à la convention du week-end dernier, eh bien ce ne fut pas spécialement reposant non plus, et d’ailleurs j’ai quand même un peu bossé (stand Indés, conf Fiction, discussions avec quelques collaborateurs). Si l’on ajoute à cela quelques nuits trop courtes et quelques bêtes crises d’angoisse, ces temps derniers, on se retrouve avec un AFR passablement raplapla. Alors que la rentrée est déjà là ! Au boulot, allez, allez. Pff.

(c’était la minute grognon)

#2399

Je viens de passer deux jours fort agréables en compagnie de mon ami, confrère et éditeur lillois Christophe Coquelet, des éditions Manannan. C’est lui qui va rééditer mes romans de SF, Cité d’en haut et Vent du sud (au titre rétabli…), et pour qui je vais donc écrire les deux autres tomes (le projet était depuis longtemps d’en faire quatre, un par saison). Je lui avais déjà rendu les fichiers — ayant relu et retravaillé les deux volumes — mais, comme de bien entendu, j’ai encore eu l’idée de quelques retouches et j’ai fait ça hier, une retouche dans le tome 1 et deux dans le tome 2…

En parlant de saison, revient celle des déplacements multiples : consultant mon agenda, j’ai vu ce matin que j’allais m’absenter presque tous les week-ends jusqu’au début novembre… Vais-je survivre ? En tout cas, ça commence dés la semaine prochaine, avec la jubilatoire perspective de la convention d’Aubenas. Puis la non moins jubilatoire Braderie de Lille, le week-end suivant. Puis lancement fantasy à Paris & repos Bretagne. Puis, puis, puis…

#2398

Une chose que j’aime, l’été : me laisser emporter par des lectures. En cela, je crois que mon plus bel été fut certainement celui où je lus Jonathan Strange & Mr Norrel de Susanna Clarke en juillet et The Crow Road de Ian Banks en août (ou le contraire). Bel été aussi que celui où je me plongeai dans les carnets de voyages d’Imago Sekoya. Cette fois, je n’avais rien de spécialement prévu — je sortais du Lev Grossman et songeais à essayer Patrick Rothfuss, je venais de commencer le nouveau L.L. Kloetzer (qui a l’air fort beau), et puis… un manuscrit, un autre, et mes lectures, pourtant professionnelles, devinrent purement jubilatoires, un bonheur après l’autre, encore accentué par le fait de savoir que je vais en être l’éditeur : tout d’abord, le polar préhistorique (les enquêtes d’un chamane !) de Timothée Rey, Les Souffles ne laissent pas de traces, que je vais publier en janvier et que j’ai lu avec une jubilation de tous les instants. Et puis découvrir le début du prochain Cédric Ferrand, Sovok : il a sacrément progressé, et quel roman original, tellement étrange, rétro-futuriste et déglingué. Et enfin, pour moi la découverte la plus éblouissante en fantasy depuis Jaworski, deux romans de fantasy d’une ampleur et d’une beauté incroyables, c’est de la grande littérature… Non, je ne dirai pas le nom de l’auteur, un Belge inconnu encore, vous verrez cela en temps et en heure, mais c’est puissant, ample, du merveilleux épique en vrai ravissement, pour moi quelque part entre une Vonarburg et une Robin Hobb… Entre temps, lu tout de même le Mordred de Justine Niogret, qui sort bientôt chez Mnémos, je n’avais jamais encore lu cette auteur et, wow ! que c’est beau, fort, là encore de la vraie littérature, de celle qui vous saisit et vous transporte. C’est cela qu’il faut aux littératures de l’imaginaire, toute la matière de ces quelques livres-là : du grand et beau style, de la profondeur, du souffle.

Et après encore, je pense me faire un plaisir bien particulier : relire Même pas mort de Jaworski d’une seule traite, dans sa version publiée — savourer un livre par moi publié, après publication, un plaisir rare somme toute. Puis sa suite, le début de sa suite, hé hé.

#2397

Il y a bien trois ans que je dois rédiger mon troisième Dico féerique… J’ai entassé des note, des bouts de trucs et de machins, recopié des contes et lu des tas de références… mais cette fois plus moyen de reculer : le livre est censé sortir en avril prochain. Alors profitant de ce que je sois (miraculeusement) à jour — ainsi que de la fraicheur pour l’instant retrouvée —, enfin je me décide : compilation, rédaction…

 

(illustration par Amandine Labarre)

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#2396

Pas la manière la plus « glop » de commencer une journée, en réalisant que c’est aujourd’hui, il y a un an, que Roland disparaissait.

1097955_488908847869178_2095227650_nMon oncle Jean me disait l’autre jour que je néglige mon blog et c’est assez vrai, faute d’avoir temps, énergie et, surtout, substance, à y déverser. Cette époque de l’année, c’est-à-dire l’été, n’est pas pour moi propice à être expansif. Recroquevillé dans un appartement surchauffé, je me contente de survivre à un nouvel été de mistral et de canicule, en serrant les dents. Et en bossant, malgré tout, tant bien que mal, dans le ronronnement bruyant du Dalek à climatiser (« Exclimate! Exclimate! »). Tandis que je mettais en pages le génial polar préhistorique de Tim Rey que les Moutons sortent en janvier, mon stagiaire estival maquettait la grosse anthologie sur les détectives d’antan, et commençait la numérisation d’un roman de Roland, justement, en vue de l’intégrale raisonnée de ses œuvres de jeunesse. Les imprimeurs semblant manquer de travail, nous avons également réceptionnées moult palettes de livres très en avance.