Réveillé un peu tard de rêves / souvenirs mêlés de New York et de San Francisco – fouillé dans mon ordi et dans mon blog pour exhumer quelques souvenirs. Ainsi du « You’re lying to me. Fuck, I can hear it in your voice, Christine. » (Greenwich Village, octobre 2007, un jeune homme de type latino, cassé en deux sur un téléphone public au casque de Plexiglas bas placé). La photo, c’était une fin de journée sur le port de Brooklyn, février 2009.
Archives de catégorie : en songe
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Hier matin je me suis réveillé comme je venais de rêver d’un ancien camarade de fac, qui m’expliquait ce qu’il avait fait depuis – sauf qu’il semblait être encore dans la trentaine, tant il est vrai que je ne me rêve jamais vieux. En ouvrant les yeux, j’ai pensé « Pierre », me souvenant soudain de son prénom, et dans le même élan j’ai réalisé que ce camarade n’avait jamais existé. Restant couché encore quelques minutes, je me suis rendu compte que ce Pierre imaginaire brassait des souvenirs épars de quatre garçons différents – dont trois se prénommaient effectivement Pierre, je crois. Puis repensant à ce rêve, où je me promettais maintenant que j’étais de retour à Bordeaux d’aller revoir d’anciens lieux de mes études, j’ai compris avoir pour de bon fait un retour : pour la première fois en plus de 10 ans que je suis revenu vivre à Bordeaux, je venais… de revenir à Bordeaux, mais l’autre, celui des songes de villes que je faisais autrefois, à Lyon. Ces lieux dont je me souvenais et que je me promettais de revoir n’existaient pas, eux non plus : ils appartenaient au paysage de ces rêves urbains récurrents qui un temps occupaient mon imaginaire nocturne. Je les ai bien reconnus. Me voici donc enfin de retour à Bordeaux – des deux côtés du réel. Une forme de réconciliation.
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Pour la première fois depuis j’y suis installé, j’ai rêvé de Bordeaux — un Bordeaux des songes, où notamment le quartier derrière la fac de la Victoire est médiéval, pavé, serré et sombre. Comme un creusement inconnu de la ville. Rêver d’ici en s’y trouvant, l’hybrider avec d’autres villes imaginaires de ma vie du sommeil, quelle expérience étrange. Parce que j’ai regardé des livres sur le Bordeaux d’antan, peut-être. Parce que ma vieille chatte m’empêche encore de dormir, sans doute. Ça chamboule la tête, ces nuits hachées.

