#2895

The eleventh day et une autre collection datant principalement de mes jours de recherches autour d’Arsène Lupin : au milieu du mur de polar, les mémoires policières. Souvenirs de grand flics ou de cambrioleurs, œuvres d’Edmond Locard, biographies et traités criminels. Double rangée. Et un essai que lit Nero Wolfe dans The Doorbell Rang. Le gros flingue en plastique date d’une fiesta donnée par mon fils quand il avait 19 ou 20 ans et qu’il était en fac de droit (e).

#2894

Bibliothèques jour dix : une partie des essais et beaux livres autour de la bande dessinée (il y en a derrière, non visibles, aussi). Il faut bien avouer que je fus libraire de bédé dans une existence antérieure… et que ça a laissé des traces. Lire « sur » la BD me fascine à l’aune de mon intérêt non faiblissant pour ce ou ces domaines. Ne figurant pas sur ces photos, ma lecture la plus récente dans le genre est un recueil d’entretiens avec Lewis Trondheim.

#2893

À la recherche de la bibliothèque perdue, épisode 9. Le ghetto de la « littérature beige » : Jacques Réda, mon psychogéographe favori, ayant débordé du rayon poésie / psychogéo d’à côté, je finis par lui adjoindre pas mal de ces fragiles livres à la couverture en papier qui passent par chez nous pour la quintessence de l’art de l’édition. Et donc quelques favoris de ce genre le rejoignirent, les Robin, Salmon, Dabit, Carco, avec d’autres documents sur la vie urbaine d’antan (certains acquis lors de mes travaux autour d’Arsène Lupin).

#2891

Jour 8 de cette exploration de bibliothèques… Nouvelles encore : lu ou relu aussi Sylvia Townsend Warner. Autrice maintenant un rien désuète et cela fait partie de son charme discret, au parfum si anglais et si subtilement poignant. Peu traduite je crois. Sinon à l’autre extrémité de ce cliché, une autre grande dame, américaine pour sa part, James Tiptree Jr. Pas désuète elle, puissante science-fiction. Hasard de l’alphabet, juste à côté une autre femme qui écrivait sous un pseudo masculin, Julia Verlanger alias Gilles Thomas, écrivain populaire, pas relue depuis fort longtemps. Et un gay québécois, Michel Tremblay, pas relu non plus, depuis plus longtemps encore. Quel mélange que cet alphabet.

#2888

Day seven et beaucoup de lectures de nouvelles depuis la fin d’année dernière. S’il faut comparer, je préfère l’imaginaire singulier et décapant de Kelly Link à celui plus consensuel et parfois un peu gentillet de Ken Liu. Les deux quand même sont assez remarquables. Lorsque j’ai acheté le deuxième recueil de ce dernier, le jeune homme à la caisse de chez Shakespeare and Co, admirable librairie, me remercia en me disant son regret qu’alors qu’ils en avaient mis une pile bien en vue personne ne l’achetait. Que voit-on sinon dans ce quartier? Des romans de Robin Hobb avant qu’elle ne prenne ce pseudo pour virer mercantile. Et oui, je l’admets, quelques « Anticipation » de Maurice Limat, qui valent pour l’esthétique plaisante des volumes et non pour l’étrange SF ringarde des textes, certes.