Depuis le début de l’année, j’ai pris la résolution de ne plus manger chez moi que végétarien + poisson. Et cette nuit j’ai fait un rêve étrangement en rapport avec une telle décision : je me trouvais dans une réunion de famille au restaurant, et nous remarquions que près du sol un large plateau portait des petits animaux ; il s’agissait de l’équivalent de l’aquarium à homards de certains restos, ces petits animaux devaient être tués sur place avant d’être mangé par les clients. Un peu horrifiés, nous constations que cela comprenait plusieurs écureuils volants, tout mignons, et décidions aussitôt d’en adopter deux.
Archives mensuelles : août 2017
#2567
Je marche beaucoup, en ce moment. Trois petites sorties rien qu’aujourd’hui, pour essayer de m’éclaircir la tête. Jamais loin, le quartier, le boulevard,les barrières, la gare, Nansouty… Le meilleur moment : l’heure entre chien et loup, lorsque l’éclat déclinant du ciel lutte avec les alignements oranges de l’éclairage municipal, que le visage blond des maisons se maquille de frais, que les grillons commencent à crisser dans l’échancrure ferroviaire, que les squares clos s’envahissent d’ombre, que les vélos passent en un souffle et les voitures en une ribambelle de lumignons. L’été m’est toujours plus difficile, besoin de marcher pour relâcher un peu de la pression de la solitude, et les crises d’angoisse qui vont avec. Cueillies quelques graines de rose trémière, dans l’espoir chaque fois déçu qu’un jour, l’une ait le caprice de pousser dans mon jardin plutôt que sur les trottoirs. Récolté aussi pas mal de pourpier, afin de le replanter dans un bac — des provisions pour futures salades.
#2566
La plateforme d’hébergement de mon blog me dit qu’il comprend 2896 articles. Fichtre. Ah, il faut dire que je « blogue » depuis… 2001 je crois ? Une amie en parlait comme d’un « voyage au long cours », il y a peu. Parfois je me demande pourquoi, tous ces mots, et qui les lit donc ? Il y avait un compteur de visites, sur l’ancienne version (chez Blogger), plus sur l’actuelle, je ne me rends donc pas du tout compte. Écrire dans le vide, de nos jours où tant de blogs recherchent notoriété et cadeaux, où chacun donne son petit avis en le baptisant « critique », est-ce dérisoire ?
Je cultive mon jardin, dans le silence de l’été.
#2565
Bonheurs minuscules : je cueille des figues et s’élève la senteur douce des feuilles du figuier ; puis je cueille des tomates et monte la senteur verte des feuilles de tomate.
