#5050

D’une prédiction d’orage n’est restée en vérité qu’une bruine mince et irritée, juste de quoi m’empêcher ce matin de m’assoir au dehors sur le salon Napoléon III. Par la porte du salon j’aperçois une pie en habit du dimanche sautiller sur la pelouse, et j’entends les sifflements tremblant des rapaces. Hier en fin de journée j’en ai vu une dizaine qui, grandes croix sombres, tournaient et viraient dans le ciel gris, portées au-dessus des prés par la main brutale du vent.

#5049

Force est de reconnaître que je n’avance pas aussi bien que je le souhaiterais sur mon roman : les travaux divers des Moutons électriques, les visio, l’organisation des déménagements, un séminaire bientôt, la participation à une librairie, les dossiers de ceci et les soucis de cela… je n’écris qu’en pointillé, en vérité. Je vais donc tacher de me ménager, si possible, une majorité de petits week-ends estivaux afin d’aller chez mon parrain en « retraite » d’écriture, il me suffira pour cela de prendre l’iPad sur lequel j’écris souvent. Et puis le climat sera sans doute plus doux dans cette chartreuse sous les grands arbres que dans mon échoppe en ville. Enfin, nous verrons, c’est de l’ordre des vœux pieux. Écrire demeure à la fois une évasion et une lutte.