Première véritable matinée d’automne, sous des nuées grises dont nous n’avions plus l’habitude et dans une silencieuse campagne de l’entre-deux-mers regonflée de fraîcheur. Du côté des Sept Frères et du Gros Bois, des feuillages rougissent, des chevaux trottent, un étang miroite, un héron hésite.
Ça y est, à peine le temps de se retourner et la nuit tombe déjà. Une brève promenade jalonnée des chats quotidiens : du jeune et si gentil noiraud à poil mi long de l’impasse, au rouquin nommé Monsieur de mes amis & voisins, devenu câlin en quittant l’adolescence, en passant par le gris et blanc bonasse de la maison à l’abricotier.
Et encore un week-end à Champignac, en chaud et froid. J’essaye de tenir un bon rythme d’écriture. Moi qui me demandais ce que je ferai post Bodichiev, me voici à bosser de front sur trois projets : finir une novella pour Laureline Mattiussi (pour paraître en « bibliothèque dessinée »), en avancer une autre avec mon cher Basile Cendre (idem, avec David De Thuin), et labourer énergiquement le terrain d’un roman steampunk avec mon excellent camarade Alexandre Mare. Tout cela m’occupe de fort amusante manière et m’agite les neurones. S’ennuyer serait la pire des choses.
Encore une bien jolie matinée d’urbex, par ce qui demeure de la friche ferroviaire de la rive droite et sous un ciel cobalt.
Et les jours continuent leur marche précipitée, head over heels, d’une urgence à l’autre. Des lectures ou relectures pour les Moutons électriques, le début d’un synopsis de roman avec un ami (de quoi tisser douze chapitres déjà, on a un peu de grain à moudre), et un premier voyage qui se profile dans ma nouvelle catégorie d’âge, carte vermeil me voici.