#2490

Entre deux rasades de Jaworski, j’ai entamé hier soir la lecture de The Animals, le recueil de correspondance entre Christopher Isherwood et Don Bachardy. Il sera dit que je ne cesse de revenir sur la vie d’Isherwood, lisant et relisant outre ses romans, ses journaux, ses bio, et maintenant les lettres d’amour avec son compagnon de toujours. Dire que c’est touchant est un euphémisme, en plus d’être passionnant. Et il faut croire que ça m’a  marqué, car cette nuit-même j’ai fait un rêve assez étonnant. Je ne m’en suis pas rappelé tout de suite, c’est une fois sous la douche que soudain, boum! le souvenir m’est revenu, troublant, étrange. Je me trouvais dans la position de professeur dans un collège, et je remarquai au premier rang deux élèves : moi-même jeune et mon premier amour, E. Avec amusement et tendresse, moi-prof constatai que moi-jeune embrassai E. sur la joue et dans le cou, et moi-prof se disait que les choses semblaient bien engagées pour ces deux-là. Mais je ne voyais pas moi-jeune comme tel, j’étais juste vaguement troublé de reconnaître cet élève mais sans trop savoir pourquoi, et idem d’E. Pfouh, il y avait bien des années que je n’avais pas rêvé d’E. Et ensuite, moi-prof allait courir, une activité qui relaxait cette identité parallèle (courir? mais quelle horreur!), j’étais en banlieue parisienne, dans la campagne proche de Ste-Geneviève-des-Bois telle qu’elle était lorsque Michel Pagel habitait dans le coin.

#2489

Il faisait beau, il faisait doux, j’ai fait hier une bonne et longue marche dans la lumière rasante de la fin de journée, balade urbaine plaisante et relaxante, dans les rues blondes et sous les pins sombres, je me suis senti fichtrement mieux ensuite. Pas certain que je puisse renouveler l’exercice de si tôt, l’ami téo augurant de la pluie pour jeudi, et pour vendredi, et pour samedi, et pour dimanche… bon, le climat bordelais normal est de retour, quoi. (Not complaining) 🙂

#2488

Un jour que nous bossions ensemble sur un dossier de presse sur la fantasy, je fis une allusion à Flaubert ; aussitôt mon excellent camarade Fred Weil, le boss mnémosien, me confia qu’il se tâtait depuis plusieurs années pour faire une belle édition de Salammbô. Je lui confiai en retour que pour ma part je caressais depuis longtemps l’envie de faire une belle édition du Voyage en Orient, un gros carnet de voyage qui fut longtemps indisponible et dont ma lecture, dans une grande reliure en cuir, m’avait enchanté par la force d’un exotisme qui valait bien celui de nombre de mondes de fantasy… Bon, mes envies flaubertiennes, je les avais déjà un peu conduites avec la sortie d’un tirage limité de son théâtre, mais et si l’on rêvait soudain d’une collection de beaux livres revendiquant ainsi de grands textes pour le patrimoine des littératures de genre ? Nous mîmes donc en chantier ces deux volumes — pour finalement voir notre enthousiasme naïf douché par notre diffuseur, qui jugeait cela franchement invendable. Damned and gosh. Alors tant pis, et si l’on essayait de quand même les faire exister, ne serait-ce qu’à tirage limité en VPC, ces deux livres ? Quelques devis et quelques maquettes plus tard, nous avons donc lancé une souscription, en visant un minimum de 15 exemplaires pour rendre cette gentille folie possible…

Image Post FB FP Flaubert OK

 

#2487

La Poste dans ses bonnes œuvres : hier un client VPC des Moutons électriques me dit qu’il a bien reçu l’enveloppe dans laquelle je lui ai expédié le tirage de tête du Christine Luce… mais qu’à la place il y a avait un sweat-shirt rouge ?! Et aujourd’hui un autre souscripteur me dit que l’enveloppe reçue était ouverte, des deux tirages limités commandés il y avait bien le Jules Lermina mais pas le Luce… Allons bon, Christine, tu vas devenir favorite chez les postiers indélicats ?