#6058

On ne saurait tomber mieux pour parler d’espoir : je viens juste de sortir cette anthologie, Solarpunk – vers des futurs radieux, où pour célébrer les 20 ans de la maison d’édition que j’ai fondé, j’ai collecté des nouvelles de 16 auteurs tendant vers une SF écologiste et porteuse d’un brin d’espérance. Quelques pas vers l’apaisement, au moment où pour les prochaines élections françaises l’extrême droite se fait peu à peu rattraper par le nouveau front populaire.

« Nous avons deux options. Le pessimisme, qui consiste à baisser les bras et, ce faisant, à contribuer à ce que le pire arrive. Ou l’optimisme, qui consiste à saisir les occasions qui se présentent et, ce faisant, à contribuer à la possibilité d’un monde meilleur. La question ne se pose même pas.” (Noam Chomsky)

#4083

À l’IUT Métiers du Livre de Bordeaux, où j’ai fait mes études au mitan des années 1980, j’ai eu un prof de culture hispanique, un gentil petit monsieur très distrait et très doux, qui était un réfugié chilien ayant été torturé par la dictature de Pinochet. Quelques années plus tard, j’ai appris qu’hélas il était mort, renversé par un bus alors qu’il traversait sans faire attention. Aujourd’hui je pense à lui, car le candidat de la gauche chilienne a remporté fort heureusement les élections présidentielles contre un candidat des nostalgiques de Pinochet.

#2533

Lu à l’instant dans le Guardian un papier sur un député conservateur qui ne se représente pas car son parti lui a demandé discrètement de se retirer suite à des propos homophobes qu’il venait de tenir. Pas en France que ça arriverait. Et nous vivons des temps intéressants — au sens chinois de l’expression. Tout le monde et son voisin est devenu éditorialiste. Sur les nerfs. En face, un adversaire et une ennemie. Grosse fatigue, serrer les dents.

#2507

La candidature de l’apparatchik Hamon m’attriste et m’irrite tour à tour. Et je ne peux m’empêcher, à propos de l’épisode Jadot, de me souvenir d’une remarquable trahison que les écolos semblent avoir oubliée depuis belle lurette. Je ne parle pas de l’accord de 2011 jamais tenu par le PS, oh non, même pas : je pense à une lointaine élection européenne où le gouvernement Mitterrand, pour flinguer les Verts, avait monté de toute pièce un faux parti. Oui, un parti fictif : ERE, mené par les dénommés Lalonde, Doubin et Stirn, avec un programme écologiste… Et l’entourloupe porta ses fruits : les Verts obtinrent 5% de voix et ERE également 5%, divisant ainsi proprement par deux le poids des premiers. Bien entendu, dés l’élection terminée, le parti ERE disparut sans laisser la moindre trace.