#6148

La lumière a retrouvé ses tons habituels, le soleil n’est plus ce rouge globe d’apocalypse et dans un même temps la température commence un peu à refluer. Je reste dehors, lisant et écrivant (un roman, un essai), soulagé dans le tremblement des frondaisons et les babillages d’oiseaux de ce suffoquant silence des jours cloîtrés.

#6147

Jours quiets mais studieux, relectures et copieuses notes, sous un soleil un peu inquiétant que les incendies ibériques teintent de rose. Un océan d’arbres agité comme d’une rumeur marine, la fontaine tintinnabulante, la carapace sombre abandonnée par une libellule.

#6142

Du cidre hier soir en terrasse, un vent de cloches ce matin, on respire avant la prochaine chaleur. Deux chapitres aujourd’hui de mon roman, qui en dépit du travail n’approche encore que des 200 000 signes. J’ajoute, je retranche, je ne cesse de revenir et de retoucher, je rouvre le fichier vingt ou trente fois par jour. Lecture d’une bio de Mac Orlan puis je suis dans celle de Fargue.

#6135

Il faut écrire vite, ou plutôt, porter de suite sur le papier les phrases et paragraphes qui viennent à me tourner en tête. Ou bien rédiger des fragments sur l’iPhone, notamment le soir, ou en déplacement. Ne pas risquer d’oublier. Hier matin à peine descendu, et pourtant mal réveillé suite à de fichues insomnies, je me suis mis sur l’ordi pour écrire deux chapitres d’un projet personnel. Et comme hier soir dans la rue j’avais soudain eu la première phrase d’un vieux projet, je m’y suis mis ce matin, déjà près de 20 000 signes pour me mettre en route. Plus l’autre roman, auquel je ne cesse d’ajouter touches et retouches. Un été studieux.