#5061

Mon éco-anxiété monte en flèche en ce début de canicule, en compagnie de la perspective maussade de bientôt dormir plusieurs nuits dans la petite chambre de la cave. Entre deux travaux ovins j’avance malgré tout sur mon obsession du moment, ce roman qui vient de passer le cap des 320 000 signes.

#5060

Il y a des insomnies fructueuses, où j’écris de longs passages… et la nuit dernière, qui ne fit naître que ceci, que je vais bien trouver à utiliser malgré tout : « Des épures à l’eau-forte de corbeaux et de mouettes, et une mer querelleuse ».

#5058

Dans mes lectures du moment (j’avais écrit « actuelles », mais justement elles ne le sont guère), surtout constituées de romans et documents du Paris d’entre-deux-guerres et jusqu’aux années cinquante, Salmon, Fargue, Beucler, MacOrlan, Colette, Hardellet… ce qui me frappe le plus en définitive c’est cet espace urbain plus libre : une guinguette abandonnée, une ancienne carrière, des jardins, des « terrains vagues » (j’adore ce terme), la ville est encore respirante, évidée de lieux creux, de recoins désaffectés, tandis que les rares fois où je me rends encore à Paris de nos jours je suis effaré par sa concentration, le moindre lopin occupé, entassé, sur-construit.