#2557

Grande promenade hier sous un ciel pesant et voilé, entre genets, chênes et chênes verts, sur la caillasse blanche et le sable, tandis que s’ouvraient çà et là des perspectives sur les collines en vagues vertes et les parcelles violettes de la lavande, au sein des vols de papillons. Jusqu’à l’ô combien pagano-celtique source des nymphes, où ces dernières avaient été remplacées par moult grenouilles flûtantes et croassantes. J’attends maintenant l’heure du départ sous un océan rugissant d’arbres bousculés par le mistral.

#2556

On croise tant de monde, dans une vie, et tant de ces personnes faussent à notre regard. Oh dans certains cas tant mieux, les fâcheux, les imbéciles, les indifférents… Mais il y a tellement de gens qu’il aurait été intéressant d’accompagner ; ou au moins, connaître un peu plus avant leur destin. Me viennent ainsi parfois en mémoire des garçons que j’ai croisé plus jeune. Michaël le brun, tout fou, si brillant quand il le voulait mais au versant si aisément sombre, avec sa propension à être sale, je n’ai jamais rencontré cela chez personne d’autre. Un autre tout fou au fort charisme, ce Sébastien bondissant qui aimait les filles trop jeunes et qui partit pour devenir danseur sans une compagnie. Mon blond Werner qui se destinait à reprendre l’exploitation agricole parentales près de Vierzon. David d’Amsterdam que j’ai toujours regretté de perdre de vue. Sylvain M. Michel T. Christopher C, mon gentil coiffeur Andrew… Tant et tant d’autres, croisés quelques années et puis chacun vit sa vie. Autant d’histoires.