#2692

Un des moments magiques lors de notre petit séjour à Édimbourg fut la traversée du (très beau) quartier étudiant. J’avais raté alors une photo que je voulais saisir mais, magie encore, il s’avère que Mérédith avait fait exactement la même et ainsi ai-je retrouvé hier soir, en discutant avec lui, un souvenir si précieux. Les Meadows en fin de journée, dans l’éblouissement du soleil bas. Je resonge toujours beaucoup à l’Écosse, bien entendu, et retournerai plus que volontiers à Édimbourg pour encore approfondir la découverte de cette ville incroyable.

#2691

Balayé la terrasse, redressé les pieds de moutarde et de poivron (j’aime beaucoup la manière dont ils s’enlacent), et découvert une plume grise dans un arbuste de sauge. Il faut dire que la tempête de cette nuit fut brève mais d’une grande violence. On respire de nouveau.

#2690

Aller / retour

Un fleuve, une rivière, un ruisseau, puis les étendues de pins et de sapins, ensuite la blondeur des champs et le vert des vallonnements : sur son destrier électrique, le capitaine file pour un séminaire de travail des « Indés de l’imaginaire » en notre bonne capitale. De quoi finir le manuscrit qui me reste dans la liseuse ; on ne dira jamais assez l’avantage des lectures ferroviaires.

L’on dépasse à peine l’entassement des banlieues, depuis Montparnasse, que Paris est déjà oublié, le train surgit en plein pays agricole : à perte de vue, le poil dru et blond des chaumes, parfois une bande de terre labourée, et les grandes ombres des nuages qui glissent sur ce décor absolument rural et rigoureusement vide. Le monde technologique ne le marque que de quelques verticales : celles des pylônes électriques, des longs cous des éoliennes ou, parfois, du corps crayeux des silos.

#2688

C’est l’heure à laquelle le soleil gonfle tout en haut du boulevard ; où le ciel peint le sommet des façades d’un rose orangé ; où un léger vent monte et glisse ; où une senteur de sable chaud teinte les petites places ; l’heure où je sors me promener dans le quartier, histoire de respirer un peu, de défaire les nœuds du jour, de trier mes idées par le mécanisme de la marche et de regarder autour de moi.