Après le jour trop chaud, enfin la pesanteur se lève, l’heure dorée apporte avec le crissement des grillons une brise fraîche et, près de la maison, les tilleuls géants s’ébrouent comme au réveil de Totoro.
Archives quotidiennes :
#3063
Par une telle chaleur, hélas, me manque le courage pour poursuivre ma petite exploration de Champignac. Et puis, il me reste encore à relire un grand pan de manuscrit, suite de mon marathon des week-ends. Je me contente alors de passer, un peu dolent, de l’ombre d’un cèdre au pied du mélèze puis au banc de pierre sous le séquoia, endroit dont j’avais déjà noté qu’il semble être le plus frais du domaine. Les pâquerettes accompagnent chaque pas et l’air embaume la résine. Assis au sol, le dos au banc, je saisi un léger souffle, une fraîcheur de terre et de mousse.
#3062
Après un petit-déjeuner d’éditeur sur le parvis de la librairie Georges, qui nous a gentiment fait participer à leur présentation de romans, retour à Champignac, dans une verdure dont la température ambiante exalte les senteurs résineuses. D’étranges nuées s’étirent dans le ciel trop chaud : squelettes diaphanes d’animaux fabuleux, artemisias célestes, longs effilochés de paysages sous-marins hantés de méduses, fleurs tournoyantes, vertèbres légères et filaments pâles.