Marché dominical, les couleurs sous le bleu du ciel, des livres, des livres, et un peu de pain. Ni lapin ni chocolat.
Archives mensuelles : avril 2022
#5024
Promenade du samedi matin, au parc floral agréablement désert mais pourtant emplit de vieilles sculptures, de tapis de renoncules, de buissons d’azalées, de torrents, d’étangs et de prairies, avec le chant du coucou et de la grenouille en bande-son ; les yeux plein de vert tendre. Si proche et très loin.
#5023
Dans un petit opus que je picore actuellement, le poète Jacques Réda propose de ramener le souvenir que l’on a d’une ville à une ou deux couleurs. Alors pour moi Édimbourg c’est un noir profond et un rouge sombre, San Francisco me reste en bleu de la baie et vert sombre des eucalyptus, Lisbonne se colore du bleu des azuléjos et du jaune chaud des petits tramways, Bruxelles serait plutôt ce cortège de blanc et de verre qui descend le mont des Arts, La Haye je l’avoue ne m’a guère laissé que du gris et du bois sombre, mais Londres alors ? Le rouge de la brique et le blanc pâle du stuc qui rosit dans un soleil bas, dirai-je.
#5022
Se réveiller à trois heures du matin avec soudain en tête une petite scène, ruminer un moment puis l’écrire – check. Voulant que ce roman fasse une sorte de portrait beaucoup plus complet de mon univers d’uchronie que ne le permettent les fenêtres étroites que sont les nouvelles, je ne cesse de me dire « Oh je n’ai jamais fait de scène » de ceci ou de cela, « je n’ai jamais spécifiquement dit si les gens fument, s’ils portent des chapeaux, s’il y a des jetons de Taxiphone, ou des joueurs d’orgue dans les rues piétonnes »… La vie quotidienne quoi, que je m’efforce donc de glisser dans ce roman policier (quand même) par petites touches… Bosser sur l’effet de réel, de profondeur, en somme.
#5021
Les quelques averses ont rincé le ciel, maintenant d’un bleu dur, et enfin lavé les feuillages des blémissures de sable saharien. Un froid sec s’installe, bien loin des neiges qui accablent apparemment le reste du pays. Je dis souvent que la Nouvelle Aquitaine devrait prendre son indépendance. Sinon, j’avais bien débuté mon « gros roman » mais rien fait de plus depuis deux jours qu’une phrase en passant (« En bas, posté à l’entrée de la grande artère commerciale, un orgue limonaire rémoulait les airs de quelques chansons populaires, dont les notes montaient vers lui en grelotant ») car boulot ovin + relecture de mon prochain recueil, c’est bien aussi. Dimanche, signature au salon de Chaniers (près de Saintes), le week-end suivant salon Escale du Livre à Bordeaux, je ne vais guère chômer ces temps-ci.