#2420

Il semblerait que mon environnement immédiat ait gagné une chouette : voici quelques fois que, de nuit, j’entends un doux et discret hou-houuu. Au petit matin, j’ai enfin eu la confirmation, également, d’une présence de volatiles dans le plafond des toilettes. Depuis que je suis installé ici, j’entends de petits froissements sous ce toit, mais les animaux qui nichent là doivent s’introduire par l’autre côté, le jardin de la maison inoccupée, et je n’ai jamais su s’il s’agissait bien d’oiseaux comme je le supposais (plutôt que de pipistrelles, rares ou absentes des environs, ou de loirs), ni desquels. Ce matin à l’aube (littéralement), j’ai capté un léger piou-piou, confirmant mon soupçon. J’aime entendre ces bruissements, minuscule et rassurante présence : les architectures neuves, hermétiques et sans aspérités, provoquent une terrible hécatombe chez les petits passereaux. En Angleterre et dans d’autres pays, le moineau est devenu rare, 90% de leur population ayant disparue ; même à Paris, il y a une chute de 10% du nombre de « piafs ».

#2419

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Lectures estivales… et encore, il en manque sur les photos : j’ai donc lu 14 bouquins en juillet et 15 en août… Puisqu’à ces piles, s’ajoutèrent ce mois-ci deux Fantômette, deux polars victoriens de chez e-Baskerville, un 6 Compagnons de Bonzon, un guide sur Londres hors des sentiers battus, un Modiano et une bio d’Hawksmoor… Vous avez dit « boulimie » ?

#2418

Que je sois heureux dans cette bonne ville de Bordeaux, au plus haut point, ne fait pas l’ombre d’un doute. Mais on en manque tout de même un tantinet, d’ombre, cette semaine, au point que des fois je me dis que j’aurai peut-être du déménager pour Aberdeen, une ville comme cela… Enfin, j’ai dormi une partie de cette nuit sur le matelas d’appoint, dans le salon, et retrouvé mon lit sous le toit aux petites heures fraîches. C’est curieux comme, l’été, je peux penser plus souvent aux amis perdus de vue. On croise tant de monde, dans une vie. J’ai rêvé ce matin de Vincent A., certainement le garçon le plus incroyablement beau que j’ai jamais eu la chance de connaître. Et me sont revenus en mémoire les clichés qu’un copain photographe avait pris de lui, que j’ai toujours regretté de ne pas avoir. Deux photos seulement, bien gravés dans mes souvenirs.

#2417

1978 : j’avais quinze ans, j’étais au collège, j’avais cessé de lire les « Bibliothèque rose » pour plonger dans Bob Morane, le Fleuve Noir « Anticipation » et mes premiers J’ai Lu SF… Hier matin à la brocante, j’ai déniché l’un des six volumes de Fantômette qui me manquent encore. Fantômette et les 40 milliards, datant de 1978. Je l’ai lu cette nuit, avec le plaisir habituel, cette douce jubilation d’une lecture familière et humoristique, pleine de sottises ficelesques et de rebondissements fantômettiques. Et je me souviens qu’étant môme, j’avais conçu une véritable obsession pour Fantômette, les lisant et relisant, intégrant certaines des expressions de Chaulet dans mon vocabulaire (et par là, dans celui de ma famille), allant jusqu’à estimer que les deux coiffeurs, au rez-de-chaussée d’un de ces grands immeubles en courbe typique de ces années 1960, ressemblaient terriblement au prince d’Alpaga et au Furet… Maintenant, je les relis, le soir, et les trouve toujours pétillants, variés, impertinents, il était fortiche monsieur Chaulet, toujours drôle, et Françoise demeure mon héroïne de cœur. Mais la grande Ficelle aussi !

#2416

Sometimes I’m a queer bird. Foin de ce vieil Homo Sapiens, j’ai rêvé cette nuit que j’étais un Héron Sapiens, j’avais un grand bec jaune et c’est en voulant brosser les plumes qui me chatouillaient le visage que je me suis brièvement réveillé. Plus tard, j’ai aussi rêvé de corbeaux, je croa.