#2779

Au marché ce matin, il y avait mon député : je l’ai salué et remercié pour son action. Avoir un député pour lequel j’ai effectivement voté, voilà qui me change agréablement du résultat de… toutes les élections en général. Et en parlant de citoyenneté, j’ai voté il y a quelques jours pour les options du budget participatif de la ville de Bordeaux, une initiative qui permet d’élire des projets proposés par des citoyens et dont trois vont donc être réalisés. J’ai noté avec intérêt que le maximum de votes allait aux projets de type végétalisation / environnement. Enfin, je viens de lire un papier sur le projet de grand réaménagement du Trocadéro et des environs de la tour Eiffel : je le trouve plus que beau, je le trouve totalement logique — je me souviens d’un voyage à Paris, il y a maintenant longtemps, où assis sur une pelouse au pied de la tour, je m’étais demandé pourquoi l’on ne réalisait pas une vaste végétalisation de tout cela, des arbres, du vert partout… Mais à l’époque ce n’était qu’une vague songerie écolo-utopiste, impossible alors d’imaginer que l’on puisse végétaliser le pont d’Iéna et l’interdire aux sacro-saintes bagnoles. Pourtant, cela va être fait. Un peu d’espoir, maintenant, et ça fait du bien.

#2778

Midi. Un instant au jardin, dans une douceur humide et parfumée, avant que la ténèbre qui montre plein ouest son cul de plomb chargé d’eau ne vienne réjouir les plantes à défaut des hommes. De tous côtés vibrent des fleurs dans cette lumière grise et un corbeau donne de la voix, rauque, couvrant un moment les roucoulements proches et les gazouillis plus lointains. Le vent arrive, les feuillages bruissent, la lumière baisse : rentrons vite. // Plus tard : jour blafard et frileux. Au jardin ne glissent plus que les escargots, tout bave et dégouttelle, les têtes jaunes d’une sauge hochent sous le crachin. Le ciel grommelle.

#2776

Non mais, des fois, juste parfois n’est-ce pas, je me demande si je n’aimerais pas un tout petit peu trop les livres. Mais juste comme ça. Genre, je bosse toute la journée sur des livres, et en plus, en ce moment mon stagiaire est le fils d’un autre éditeur. Et puis le soir, ma vie sociale c’est par exemple d’avoir été samedi à l’anniversaire d’un pote bibliothécaire, où j’ai tchatché avec un imprimeur, un graphiste et une libraire. Lundi, à la réunion mensuelle du Club de l’Hydre, au bar de la librairie Krazy Kat. Puis ce soir, j’ai été à la soirée BD mensuelle La 9e Case, au bar de la librairie La Zone du Dehors. Et demain soir, il y a trois copains qui font une conférence à la librairie Mollat. Mais bon, ouf, heureusement dimanche matin il y aura la brocante Saint-Michel, histoire de chiner un peu des vieux livres…

#2775

L’an dernier, mes amis des Saisons de l’étrange m’ont fait l’immense plaisir de publier un recueil de nouvelles que j’avais sous le coude depuis une bonne quinzaine d’années : Mémoires d’un détective à vapeur, une uchronie policière avec des gouttes de SF et une ambiance quelque part du côté de Maigret et d’Hercule Poirot, du moins je l’espère… Et puis cette année, l’équipe a pris son indépendance complète, et ils m’ont publié la deuxième partie du cycle, Souvenirs d’un détective à vapeur. Ah oui, je signe de manière très schizo du double pseudo de Viat & Olav Koulikov. L’éditeur a un site, tout neuf. Et pour ma part, j’espère poursuivre cet été l’écriture d’un court roman avec le même personnage, Jan Marcus Bodichiev (pour lequel j’ai déjà tout le synopsis et pas mal de chapitres), tout en peaufinant çà et là une poignée de nouvelles pour, un jour peut-être, un troisième recueil.