#2372

Tumulte matutinal — parfois l’océan se rappelle à notre souvenir. Réveillé par les doigts gris des embruns frappant au vasistas, je suis descendu au salon dans un demi-jour ténu et humide, tandis que gonflait au dehors une rumeur maritime, une levée puissante qui bientôt secoua le jardin, éclaircissant le ciel mais grondant comme pour que l’on se souvienne qu’après tout, elle n’est pas si loin, l’immense et brutale persuasion de l’Atlantique.

#2371

« Marsupilami Franquini » par René Hausman, immense artiste qui nous a quitté ce matin. Je le lis depuis que je suis môme, Hausman. Une fois, à Angoulême il y a très longtemps, il était tout seul à une table minuscule dans toute cette foule, j’ai osé m’approcher de lui et d’un seul coup de pinceau il m’a fait un petit renard rouge, c’était sublime (je ne peux le montrer hélas car cet album fait partie des livres que l’on m’a « emprunté » au fil des ans). La litho de son marsu, elle, cosignée par André Franquin, est dans mon couloir d’entrée, à côté d’une sérigraphie de Reno et en face de petits originaux de Jacques Bigot, F’murrr et Arnaud Cremet. C’est mon petit musée à moi que j’ai.13062255_10201453257568595_3089961412541722689_n

#2369

Dernières lectures… Je lis actuellement et en les savourant lentement, précieusement, deux des plus beaux et originaux romans de fantasy qui soient : City of the Iron Fish de Simon Ings (1994, rééd 2014) et A Stranger in Olondria de Sofia Samatar (2013). Les deux sont à tomber. On the other hand, lu aussi deux Fantômette, et je viens de plonger dans la série de steampunk d’un certain Steven Harper, avec The Doomsday Vault, fort plaisant, de la bonne littérature populaire américaine actuelle, d’évasion. Enfin, j’avance fasciné dans l’énorme pavé L’École de Canterbury d’Aymeric Leroy, essai sur la forme de prog/jazz-rock qui demeure mon style musical favori.

#2368

Presque pas bossé aujourd’hui. Après trois jours de boulot dans la cave, nous avons été longuement nous promener, c’était nécessaire. Et comme je me sens crevé depuis un bon moment, limite surmenage, en tout cas ambiance « mars m’a tuer », je vais lever le pied durant une quinzaine de jours. Pfiouh. Tiens, je vais lire, pour changer.