#2685

Avec un temps plus clément, les oiseaux étaient de retour, aujourd’hui : moineaux et merles, ça jasait dans les futaies, je vais vous dire. Et je suis moi aussi allé un peu me balader, histoire de respirer et de m’éclaircir la tête – je dois en particulier revoir tout le découpage de ce que j’espère être mon deuxième court roman estival, un tiers du vieux synopsis ne convenant pas à ce que je veux en faire. Je ressentais d’autant plus ce besoin de parcourir les rues blondes et fraîches qu’après avoir tant remué de vieilles notes oniriques (je travaille beaucoup sur la matière de rêves jetés sur le papier à diverses époques), et si mal dormi ces dernières nuits, je me sentais un peu brassé, besoin d’un peu de réel. Ça c’est fini à Saint-Mich’ devant un thé glacé avec un ami, oui, je suis un rebelle.

#2684

Il est facile de ne pas écrire. Entre les quelques tâches ovines de la fin de la semaine passée et la chaleur accablante de ces deux derniers jours, mes travaux romanesques n’avaient point redémarré. Voilà qui est chose faite – avec comme défi de reprendre deux synopsis de 2003 et de les tisser ensemble avec différents changements et aménagements, afin d’obtenir un (court) roman. Puzzle personnel. On s’occupe comme on peut.

#2683

À Londres, la librairie de gauche attaquée par un groupe de fachos et la librairie gay qui voit sa vitrine brisée une nuit… Je ressens une profonde tristesse et une alarme extrêmement vive.

https://www.theguardian.com/uk-news/2018/aug/05/far-right-protesters-ransack-socialist-bookshop-bookmarks-in-london

https://www.actualitte.com/article/monde-edition/une-librairie-londonienne-vandalisee-par-des-nationalistes-de-l-ukip/90321

#2681

L’aurore venue, les moineaux plongent dans l’empelopsis qui couvre la façade ou dans la bignone qui cache le grand mur de côté, et trouvent là leur refuge nocturne, rencognés contre la chaleur rendue par la pierre et camouflés par le feuillage. Lorsque l’ombre qui descend ne laisse plus qu’une mince couche de jour, les grillons commencent à striduler et soudain les pipistrelles fendent l’air en silence.

Les longues tiges du gora blanc s’inclinent l’une après l’autre comme un petit bourdon rayé vient les courtiser systématiquement, puis se relèvent et se balancent en cadence dans un rayon de soleil, tandis qu’à côté un gros bourdon noir aux reflets bleutés butine les fleurs rose des pois de senteur. Deux moucherons montent dans la lumière en tournoyant.