#2748

Lorsque j’étais enfant, j’avais une vocation : devenu grand, je serais auteur de bédé – ou bien je fabriquerai des livres, c’était bien aussi. Bon, un sur deux. Et je passais mon temps, durant quelques années, à créer de petites revues et des tas de bandes dessinées, avec le plus souvent les héros récurrents Zozo et Bibiche, très influencés par Placid et Muzo dont la… disons, la simplicité, me paraissait constituer un niveau atteignable. L’on m’offrit un jour une sorte de pâte à modeler qui pouvait devenir dure une fois plongée dans l’eau chaude : miracle, ainsi pouvais-je façonner mon propre merchandising ! Il reste des exemples de ces œuvres juvéniles çà et là dans ma famille, et j’ai une boîte en fer contenant les figurines (j’aime toujours bien le méchant à cagoule). Voilà. Le minuscule cirque intime d’un imaginaire d’enfance.

#2746

La grisaille et l’humidité du dehors offrant bien peu de distractions (la campagne, c’est froid et tout mouillé), je lis et j’écris. Seules notes de couleur, les pensées violettes sur l’appui de la fenêtre du bureau paternel, et les chatons dorés qui couvrent le noisetier. Le conte policier de Noël entamé récemment avance sans heurts. J’écris dans le gros volume qui était la « maquette en blanc » par l’imprimeur du Panorama semi-poche (une reliure non imprimée, pour nous donner une idée de l’aspect exact de l’objet prévu). Le stylo file à la vitesse de la pensée : ce qui fera plus suer ensuite sera de recopier le texte sur l’ordi, mais cette méthode permet un « deuxième jet » très naturel.

#2745

Hum, il est assez amusant (quoique très vain) d’établir une sorte de palmarès en fin d’année, genre les bouquins que j’ai préférés au long de mes lectures 2018… Pas facile, déjà ma mémoire ne retient guère une telle liste, mais à l’examen des photos et commentaires que j’ai pu faire, allez, essayons (hors ce que j’ai publié, s’entend). Dans un complet désordre, quelques livres qui m’ont marqué / séduit plus particulièrement… Je vais en oublier lamentablement, c’est casse-gueule…

– L’essai Concretopia de John Grindrod, qui a parlé à mon amour du brutalisme et des utopies architecturales seventies.
Krollebitches – Souvenirs même pas en bande dessinée de Jean-Christophe Menu
– Les derniers « Bryant & May » de Christopher Fowler et « Rivières de Londres » de Ben Aaronovitch (les BD comprises), toujours aussi réjouissants
– Tout le hellboyverse de Mignola et plus particulièrement le BPRD (je fini une relecture complète…)
La Société des faux visages de Xavier Mauméjean
Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu de Karim Berrouka
L’Aubier de Michel Suffran
Le Mystère du Léopard de Renée Dunan (un roman policier de 1931)
Something Coming Through de Paul McAuley (polar-sf)
The Hotel Between de Sean Easley (fantasy jeunesse)
Agatha Oddly de Lena Jones (polar jeunesse)
The Lifters de Dave Eggers (fantasy jeunesse)
– Encore relu Rue des boutiques obscures de Modiano
– Encore relu Kraken de China Miéville
– La suite de l’intégrale Romano Scarpa
Les Lumières de la nuit de Lorena Alvarez (BD magique)
Anders et le volcan de Gregory Mackay (aussi)