#2563

J’ai beaucoup fait de rangement, ces quinze derniers jours. C’est un principe : quand j’m’ennuie un peu, je range… des livres, j’aime ça ranger des livres (oui, un rien marteau, je sais). Du coup, j’en redécouvre, je feuillette, je furète… et hier soir, tombé sur cette belle et amusante image, que j’ai eu envie de partager. Maurice Rosy, 1954.

#2562

Ah, les « gens connus »… Ça me fait toujours sourire, les célébrités que l’on voit tout dentier étincelant sur les programmes TV avant les caisses de supermarché. Tous de parfaits inconnus (pour moi). Et les trois célébrités qui serrent leurs gros visages sur ces affiches d’une station de radio ? Des têtes de beaufs ordinaires comme l’on en croise partout dans la rue (me semble-t-il). Et comme je ne vais plus non plus au cinéma, depuis longtemps, je suis vraiment hors course, le « mainstream » m’indiffère ou me fait ricaner — comme l’an dernier le concert unanime de louanges lors de la mort d’un vieux beau camé jusqu’aux yeux, chanteur de variété parmi tant d’autres. Vraiment les gens, George Michael, non attendez, vous plaisantez ? (incompréhension) Enfin bref, je suis fichu, je suis « out ». J’ai regardé le premier épisode de The Orville et je n’y ai vu que du Star Trek un peu mou, pas très drôle, et puis zut quoi, les scènes dans un centre commercial genre Mériadeck ou Part-Dieu que l’on essaye de nous faire passer pour un centre de recherches scientifiques du futur, vraiment les gens, on a interdit d’excellentes fan-séries de Star Trek et il ne va pas y avoir de procès pour ce plagiat raplapla ? Je viens de lire l’article du Guardian sur tous les super excellents trucs télé qui vont sortir à l’automne et wow, j’ai juste ricané à la photo d’encore un autre faux Star Trek, c’est tout. Les images qui bougent m’ennuient, les gens célèbres ne sont pas les miens. Allez, le vieux con retourne bouquiner, un peu courbé par l’âge mais avec le sourire.

#2561

Une fois, une copine libraire m’a dit que s’ils ne vendaient que ce que les gens allaient effectivement lire, ils ne feraient pas leur chiffre — et ma foi, je vois exactement ce qu’elle voulait dire, étant coutumier du fait d’acheter tel ou tel livre et… de ne pas le lire, du moins pas tout de suite, parfois pas avant des années et des années. Là par exemple je suis replongé dans du Charles de Lint, car j’en avais plusieurs de retard. Hier soir en retirant la jaquette de The Cats of Tanglewood Forest, pour ne pas l’abîmer, j’ai réalisé que ooooh que cette couv est belle, et je crois bien que je ne l’avais jamais regardée ! Il s’agit d’un court roman plutôt jeunesse, un conte de fée entièrement illustré par Charles Vess, une merveille pour s’envoyer en l’air le regard. Je ne l’avais pas tout de suite lu car il y avait eu auparavant une version plus brève, en album. Et puis je viens de lire la trilogie Wildlings, et là c’est parce que c’est du YA que je n’avais pas eu de suite l’impulsion de les lire. C’est chouette pourtant — mais bien imparfait : on voit qu’il n’y a pas eu d’éditeur sur cette série, à la fois au niveau du texte, par endroits trop long et un peu déséquilibré, et encore plus dans le produit-même, auto-édition maladroite aux couvertures hideuses et entachée d’erreurs diverses (grosses fautes de mise en page, mots manquants, coquilles). J’ai eu un peu de mal à y rentrer, du coup, mais le troisième a pour moi bien fonctionné, très beau.

#2560

Rêvé que je découvrais que la maison d’à côté n’est pas vide en fait mais habitée par un grand monsieur âgé à la tignasse grise, qui s’avère être Richard Brautigan. Sympa, il accepte de me signer ses bouquins. Zut, je me suis réveillé à ce moment là.

#2599

Last night, the sounds of the city seemed altered. I could hear the distant hum of traffic on the boulevard, the clatter of trains rumbling past, the intermittent backdrop of sirens wailing, sometimes the buzz of a passing bike, but it was as if these sounds were coming from another place altogether, or rather, as if this whole quiet throbbing was the breath of the metropolis. I like it when I can listen to this urban breathing, rather than having my bedroom window completely shut. An envelopping presence, soothing.

(tentative de rédaction d’un court texte en anglais, simplement pour essayer)